Préoccupé par la crise sécuritaire, humanitaire, des droits de l'homme et politique en République centrafricaine et ses implications régionales, le Conseil de sécurité a autorisé le 10 avril 2014 le déploiement d'une opération multidimensionnelle de maintien de la paix des Nations Unies – la MINUSCA – dont la protection des civils constitue la priorité absolue. Ses autres missions initiales comprenaient le soutien au processus de transition ; la facilitation de l'aide humanitaire ; la promotion et la protection des droits de l'homme ; le soutien à la justice et à l'État de droit ; et les processus de désarmement, de démobilisation, de réintégration et de rapatriement. La mission nouvellement créée a absorbé le Bureau intégré des Nations Unies pour la consolidation de la paix en République centrafricaine (BINUCA) à la date de sa création et doit prendre la relève de l'opération de maintien de la paix dirigée par l'Union africaine – la MISCA – en matière militaire et policière à compter du 15 septembre 2014. Contribuer au contrôle des mouvements du personnel et du matériel militaires, policiers et civils (COE et UNOE) sur l'ensemble du théâtre d'opérations.
La République centrafricaine est un lieu d'affectation déconseillé aux familles, où la sécurité et l'environnement de travail sont difficiles. Les consignes de sécurité du Département de la sûreté et de la sécurité des Nations Unies (UNDSS) doivent être strictement respectées dans tous les lieux d'affectation. Le niveau de sécurité du pays est compris entre 3 et 5, limitant les déplacements aux seuls déplacements officiels. Un couvre-feu est actuellement en vigueur de 22 h à 6 h.
Le pays est enclavé, avec des possibilités de déplacement très limitées, et entouré de pays instables et en proie à des problèmes de sécurité (Cameroun, Tchad, RDC, Soudan, Soudan du Sud). La situation sociopolitique est instable, avec des troubles sociaux et des griefs, en particulier dans la capitale Bangui, où de fréquentes grèves de fonctionnaires entraînent des interruptions dans les services de santé, d'éducation et de service public, en raison d'années de salaires impayés. Les coupures de courant sont monnaie courante, provoquant l'insécurité dans la ville. La population de Bangui, y compris les expatriés, s'inquiète de la hausse de la criminalité, conséquence directe du coup d'État de mars 2013 perpétré par la SELEKA, une coalition de groupes rebelles, et des événements de décembre 2013 qui ont plongé le pays dans le chaos. Le pays est entièrement dépendant du port maritime camerounais, situé à 1 500 km, ce qui entraîne des pénuries régulières de produits nationaux de base. Le temps de trajet pour un camion de Douala au Cameroun à Bangui est en moyenne d'une semaine en raison du très mauvais état des routes et des barrages routiers.
Cette situation exerce une pression énorme sur le personnel. Les infrastructures médicales sont très limitées et les services ne fonctionnent pas correctement. Les conditions de vie sont difficiles en raison du coût de la vie élevé et de la rareté des produits de première nécessité et de la nourriture. Des supermarchés proposant une grande variété de produits alimentaires et d'appareils électroménagers sont disponibles, mais ils sont coûteux. Des légumes et des fruits frais sont disponibles au marché.
Il n'existe pas de maison d'hôtes de la MINUSCA à Bangui. Les possibilités d'hébergement privé sont limitées et l'obtention d'un logement conforme aux mesures de sécurité de l'ONU peut prendre plusieurs semaines. Le personnel de l'ONU à Bangui vit de l'économie locale en louant des appartements et des maisons. Par rapport à il y a quelques années, les logements sont plus nombreux, mais à des prix élevés. La colocation est recommandée. Actuellement, tous les Volontaires des Nations Unies en mission ont accès à un logement décent offrant un confort minimum. Le coût mensuel moyen d'un logement varie d'environ 500 dollars américains pour un petit appartement sans meubles, sans générateur électrique et sans eau courante, à 2 000 dollars américains avec toutes les commodités.
Un dispensaire des Nations Unies fournit des soins médicaux de base au personnel des Nations Unies, et un hôpital des Nations Unies est opérationnel depuis août 2014. Un hôpital de niveau II, géré par une équipe médicale militaire, existe également. Seules quatre compagnies aériennes sont reconnues par le système des Nations Unies desservant les compagnies : Air France (deux fois par semaine), Royal Air Maroc (deux fois par semaine), Kenya Airways (trois vols par semaine) et Asky (trois vols par semaine). Les vols sont parfois annulés lorsque la situation sécuritaire s'aggrave.
Un programme de repos et de récupération (R&R) a été restauré depuis août 2013 et maintenu dans tous les lieux d'affectation de la RCA à une fréquence de 6 semaines.
La République centrafricaine est un pays unique, et la MINUSCA une opération unique. Elle offre un environnement stimulant et enrichissant, mais exige également une grande maturité culturelle et sécuritaire, ainsi qu'une endurance et un engagement plus importants qu'ailleurs pour garantir un niveau de vie confortable et abordable. Par conséquent, la flexibilité et la capacité à vivre et à travailler dans des conditions difficiles et potentiellement dangereuses, impliquant des difficultés physiques et un confort limité, sont essentielles.